OBLIVION de Joseph Kosinski, 2 h 06.
Les pubs de Kosinski (l'homme de Tron l'héritage) affirmaient déjà nombre de traits de ses films à venir : gris bleuté et minimalisme architectural d'univers cliniques presque entièrement modélisés en images de synthèse, fascination pour le motif de la gémellité, goût des paradoxes physico-temporels, instillés à des campagnes léchées. Ici, il désincarne la science-fiction en longues séquences graphiques dopée-gâchées par un barouf pompier signé M83.
LE TEMPS DE L'AVENTURE de Jérôme Bonnell, 1 h 45.
Une femme déboussolée, Alix, actrice un peu galérienne, rentre tôt le matin de Calais après une représentation la veille d'une pièce d'Ibsen. Dans le train, elle a le coup de foudre pour un homme plus âgé, un Anglais smart et taiseux. La journée à Paris sera à la fois un compte à rebours speed, surchargé d'incidents, et une parenthèse heureuse, pleine de sentiments intempestifs. Emmanuelle Devos illumine un film que l'arrivée de Gabriel Byrne éteint un peu.
KINSHASA KIDS de Marc-Henri Wajnberg, 1 h 25.
Huit enfants des rues de Kinshasa, chassés de chez eux après avoir été accusés de sorcellerie par les églises évangélistes, forment un groupe de musiciens. Docum