La première image ?
Un écran noir, celui de l’oubli.
Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?
Les jumelles de l'hôtel Overlook du Shining de Kubrick.
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Taxi Driver qu'ils regardaient en VHS dans le salon. Je me rappelle avoir espionné l'écran caché derrière un pilier et l'image furtive de De Niro vêtu d'un bomber kaki et coiffé d'une iroquoise me semble toujours aussi subversive.
Une scène fétiche ou une scène qui vous hante ?
Une des séquences d'ouverture de Inferno, de Dario Argento, a priori réalisée par Mario Bava, dans laquelle l'héroïne plonge dans un salon englouti à la recherche de sa boucle d'oreille.
Vous dirigez un remake ? Lequel ?
Je ne vois pas vraiment l'intérêt de refaire une œuvre aboutie. Si je devais refaire un film, autant qu'il s'agisse d'un mauvais film. Je dirais alors au hasard les Prédateurs du futur , un film de science-fiction eighties hautement improbable de Ruggero Deodato.
Le film que vous avez le plus vu ?
Apocalypse Now, il s'agit à mon sens du seul film qui restitue la dimension absolument psychédélique et délirante de la guerre. Il ne pouvait être réalisé que par des fous.
La BO qui vous trotte dans la tête ?
J'ai beau chercher, je n'entends rien. Ou alors la BO fantasmée du Blanche-Neige, de Walt Disney à laquelle je raccroche Prokofiev ou le Scott 3, de Scott Walker.
Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Et qui derrière la caméra ?
Vivre me semble relever du fait d’écrire et de jouer dans mon propre biopic, j’ai l’impression d’une distance permanente entre mes actes et ma propre appréhension de ceux-ci.
Le cinéaste absolu à vos yeux ?
Même si les œuvres d’Andreï Tarkovski et de Maurice Pialat sont parmi celles qui me touchent le plus, pour moi, le cinéaste absolu demeure Orson