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Libération
Cannes

Duras, enfin la 3D

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par Indira Bhopal
publié le 16 mai 2013 à 21h46

J'arrive enfin au bureau cannois de la déprime-team de Libé (merci pour la non-communication totale du digicode de l'entrée), et là sur quoi je tombe, nez à cul ? Sur une chose, drapée dans une couverture polaire à imprimé léopard, flottant dans des mocassins trempés trop grands pour elle et me piétiant pour, hurle-t-elle, filer au réassort de coke light. La chose malpolie a échappé de peu au Gange brûlé. Braham sait pourtant que je n'ai rien contre l'horreur en 3D.

De fait, tandis que les «autres» s'échinent à évaluer l'influence de Dreyer dans l'œuvre de Claude Zidi (surtout Ordet versus les Ripoux), votre dévouée servante s'inquiète des vrais films. Par exemple, présentée par la société Nu image, l'annonce d'un Hercule (qui rit quand on le chatouillle), guerrier, dieu et vengeur, réalisé par quelqu'un mais surtout en 3D donc, ce qui, question Brahmapoutre apparente, promet d'être énorme, au point de faire passer les acteurs de Spartacus pour des fiottes à micro-pénis en mini jupes de cuir. Mais aussi, mais là on touche à mes racines (décolées), Kamasutra 3D, «coming soon», dit la publicité (je laisse aux anglophones qui dévorent ma wonderful chronique la joie de déguster en l'occurrence le double sens du mot coming).

Ma passion pour la 3D m'a aussi donné plein d'idées pour sauver le cinéma. Au hasard, une vie de Marguerite en 3Duras. Ou bien, Mon cul vu du ciel, ce qui donnerait enfin du relief aux entreprise aé