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Cannes

L’âge de classe

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Festival de Cannes 2013dossier
Robin Wright. À 47 ans, rescapée de «Santa Barbara» et de Sean Penn, l’actrice au visage lisse joue dans «le Congrès», d’Ari Folman
publié le 17 mai 2013 à 20h26

Dans ce couloir d'hôtel, le nom de Robin Wright est sur toutes les lèvres. Celles des attaché(e)s de presse, journalistes, photographes ou assistants qui le placent dans chaque phrase. Assise sur une chaise, elle ne lève pas les yeux, feint de se ficher de l'agitation qui l'entoure, se concentre sur son iPad, sur lequel elle lit un scénario. Physique de butch, cheveux blonds et coupés courts et blouson de motard sur le dos, Robin Wright n'est pas franchement sympathique, sourit à peine, interrompt une question pour commenter la météo. Dans le Congrès, d'Ari Folman, qui faisait l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs jeudi, elle joue son propre rôle, celui d'une actrice américaine de 47 ans, mère de deux enfants, et double une version animée et âgée d'elle-même en simili-Jessica Rabbit neurasthénique.

Prototype. Si le film déçoit, sa présence surprend, le scénario mettant en avant les angoisses de la profession d'actrice, l'inquiétude de trouver les bons projets, de ne pas faire de «choix foireux». Plutôt culotté, donc. Seulement, voilà, à la question des tiraillements des comédiennes, elle rétorque : «Vous n'avez qu'à leur demander ! Avec Ari, nous avons conçu ce film en sachant que ce genre de questions allaient arriver. L'idée était d'embellir la réalité, et d'écrire un commentaire social d'Hollywood.» Rien