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Libération
Cannes

«La bataille de Solférino»: 6 mai d’embûches

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Direct live . Excellente surprise venue de la programmation parallèle Acid, «la Bataille de Solférino» immerge avec brio ses acteurs au cœur de la journée présidentielle de 2012.
Vincent Macaigne, père pétri d'angoisse dans la ruée de «Solférino». (Photo DR)
publié le 20 mai 2013 à 22h06
(mis à jour le 21 mai 2013 à 10h21)

On se demande bien quel genre d’insecte a piqué les sélectionneurs des différents guichets cannois pour qu’ils passent totalement à côté de la Bataille de Solférino, de Justine Triet. Sans vouloir faire des comparaisons hâtives (encore que…), il semble évident que ce premier long métrage d’une jeune cinéaste (35 ans) possède un peu le même genre de turbo que le film de Valérie Donzelli La guerre est déclarée, qui avait permis il y a deux ans à la Semaine de la critique de démarrer en trombe. Les deux films sont différents, certes, mais de l’un à l’autre, on reconnaît cette même impression de marmite prête à exploser, de mélange entre finesse du trait d’observation et geste rageur de la mise en scène, un même sentiment de modernité frondeuse.

Panique. Le film est présenté par l'Acid, la programmation de cette association de cinéastes indépendants qui ne désarme pas et qui chaque année marque des points (souvenons-nous de l'Eté de Giacomo, d'Alessandro Comodin l'an dernier).

Les deux personnages principaux du film sont un jeune couple séparé. Lætitia est journaliste télé et doit couvrir la journée présidentielle dans la rue de Solférino, siège du Parti socialiste où sont rassemblés en masse les militants. Elle a appelé un baby-sitter pour garder ses deux gamines mais, avant même d’avoir quitté son appart, elle reçoit un coup de fil de son ex, Vincent, qui veut exercer son droit de visite là, tout de suite. Lætitia est prise de panique, Vincent est vio