Menu
Libération
Cannes

Cannes: les dix plaies de... la critique

Article réservé aux abonnés
L'équipe du film «Inside Llewyn Davis», le 19 mai à Cannes. (Photo Yves Herman. Reuters)
publié le 22 mai 2013 à 21h06
(mis à jour le 23 mai 2013 à 16h29)

1. La critique elle-même. Scandaleusement au féminin alors que 98,75 % des critiques sont des hommes.

2. Les étoiles. C'est-à-dire cette coutume régressive consistant à distribuer des bons et des mauvais points aux films (coup de cœur, gros poutou, big bisou, smiley chonchon ou petite bite).

3. Le concile. A la sortie des projos, qui réunit la fine fleur un peu fanée des grandes signatures qui comptent dans un rayon de 15 mètres autour du stand Nespresso.

4. La jalousie. Cf. : «Tu as lu mon papier sur l'Immature lutte.com ?» Réponse : «Oui, c'est magistral, je le fais suivre à ma cousine de Bangui.»

5. Les fringues. Beaucoup trop de tweed, de velours côtelé souvent dans des tons discutables (pistache par exemple) et trop peu de taffetas, guipure et oslo. On dirait un vieux plateau d'Apostrophes (circa 1973).

6. Le mensonge. Véniel quand il s'agit d'enfumer l'attaché(e) de presse («Bien sûr, tu penses, je ne raterais pas pour un empire la projo de 4 h 30 du matin aux îles de Lérins»). Mortel quand on est prêt à jurer sur la tête de Gilles Jacob qu'on a regardé les 250 minutes du nouveau film de Lav Diaz sans dormir.

7. La corruption. Les gadgets embarrassants dans le casier de presse (le Zippo Bela Tarr, les M&M's Kiarostami) le disputent aux enveloppes de coke et/ou d'argent liquide qu'une pute vous apporte entre les dents au sa