Taratata. N'imaginez pas que par ce cri je veuille rendre hommage à une suberbe émission de variétés animée par Nagui (!) dont on m'apprend qu'elle va bientôt être suprimée (lire aussi page 33). C'est dire si tout fout le camp en France. Donc tara et surtout Tata car il est grand temps que je rende hommage au célèbre groupe indien qui chaque jour finance courageusement ma trop brève chronique et qui curieusement, malgré son nom, a refusé de parrainer la Queer Palm. A ce sujet, je voudrais pour une fois venir au secours de la déprime-team de Libé dont un des plus gros membres a dû endurer les déclarations d'une dame cannoise proche de Frigide Barjot (y compris au niveau vestimentaire) à la sortie de la projection de la Vie d'Abdel d'Adèle Kechiche : «Bien entendu ils vont filer la palme à ce truc de gouines. De toute façon, Cannes, c'est infesté de pédés.» J'ai fait suivre au président Spielberg, qui n'a pas fait que rire mais a aussi recommandé la dame aux bons soins de ses nombreux gardes du corps.
Sinon, c'est monstrueux ce qui se passe. Le styliste Tom Ford a fait savoir qu'il a promis à Justin Timberlake de lui faire bouffer son string. Cause de son ire, l'indélicatesse du jeune acteur d'Inside Llewyn Davis qui, pour la soirée de gala, a enfilé un smoking Balenciaga plutôt qu'une création du couturier texan. «Hiiiiiiiii !» aurait déclaré Ford. C'est le même cri qui m'a déchiré la glotte lorsqu'hier, in situ la Libé