Visiblement encore sous le choc d'avoir passé 15 jours à Cannes à voir des films chinois, mexicains, français, japonais, et après avoir descerné une Palme d'Or à un film de trois heures en gros plans sur un couple de jeunes lesbiennes en surchauffe (la Vie d'Adèle), Steven Spielberg a sauté dans son yacht, le Seven Seas (200 millions de dollars) pour quelques jours de relaxations méditerranéennes avant retour au bercail américain. Et pas pour annoncer de bonnes nouvelles puisqu'invité mercredi à l'Université de Californie du Sud dans le cadre de l'ouverture officielle de l'Interactive Media Building, au côté de son compère George Lucas, il a prédit une imminente «implosion» d'Hollywood. Selon Spielberg, elle peut arriver si «trois ou quatre ou peut-être une demi-douzaine de films à mégabudget se cassent la gueule», changeant d'un coup le «paradigme» de fonctionnement d'une industrie qui repose sur une explosion des coûts – notamment de marketing – et une concurrence acharnée entre blockbusters de plus en plus interchangeables.
Spielberg explique que cet effondrement conduit inévitablement le marché à se fracturer avec des places à 25 dollars pour des spectacles d'entertainment à la Iron Man et d'autres à 7 dollars pour aller voir du cinéma sérieux du type Lincoln, son dernier film. George Lucas y est aussi allé de son lamento, aff