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Les pros du grand écran à cran

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Financement. A l’approche de la mise en application de la nouvelle convention collective, le rapport du médiateur n’apaise pas un secteur fiévreux.
publié le 18 juin 2013 à 19h06
(mis à jour le 19 juin 2013 à 15h28)

Alors que ce week-end le rapport du médiateur Raphaël Hadas-Lebel était remis aux représentants syndicaux des techniciens et producteurs, la plus grande incertitude règne dans les rangs des professionnels du cinéma. Tout le monde est désormais suspendu à une décision des pouvoirs publics, puisqu'à partir du 1er juillet la nouvelle convention collective des techniciens du cinéma, signée notamment par le Spiac-CGT et l'Association des producteurs indépendants (API, regroupant Gaumont, Pathé, UGC, MK2), est censée entrer en application. On remarque toutefois que le principe de cette entrée en vigueur du texte au 1er juillet ne figure pas dans le rapport du médiateur, que Libération s'est procuré.

Difficultés. Pour l'essentiel, Raphaël Hadas-Lebel s'en tient au cadre de la mission que lui avaient confiée les ministres de la Culture et du Travail, Aurélie Filippetti et Michel Sapin, consistant à étudier l'impact qu'aurait ce nouveau texte sur la production française, notamment pour «les films à économie fragile», comme il convient désormais de les appeler.

Premier constat du rapport, le caractère extrêmement varié des situations des films en France, rendant difficile cet exercice précis mais aussi, logiquement, l'application de la future convention collective. «On a eu confirmation que la production cinématographique est une économie de prototypes dont les modèles ne sont pas réductibles à ce que l'on observe