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Rinko sur le ring

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L’actrice japonaise a bien grandi depuis «Babel». En juillet, elle revient avec un blockbuster américain crépusculaire et musclé, qui pourrait propulser sa dégaine de punkette un peu butée au firmament.
Veste en tweed, pantalon en maille, sautoirs, collier et broche, sac « Boy » en cuir, Chanel. Tee-shirt en coton, vintage. (Photo Ralph Mecke)
publié le 28 juin 2013 à 16h07

Quand Guillermo del Toro, le metteur en scène mexicain à succès de films de SF, avec monstres, aliens et super-héros, évoque Pacific Rim, son prochain blockbuster que la presse américaine annonce déjà comme un Transformers en plus cinématographique et presque poétique, son pitch est surprenant. «Je voulais un max de pluie et de vent, tout le drame d'un film à la Emily Brontë, en fait, inclus dans un long-métrage hyper high-tech.»

Un même décalage s'applique, humainement, à l'héroïne féminine de Pacific Rim, Rinko Kikuchi, 32 ans, samourai dans l'âme mais aussi fragile d'apparence qu'une Brontë japonaise, et star à éclosion lente depuis son apparition en collégienne sourde et très sexuée dans Babel – il y a six ans.

Il serait de l'ordre du cliché d'avancer que Rinko Kikuchi est énigmatique. Compliquée par un anglais peu assuré et une fatigue de jet-lag, la rencontre a pourtant des airs de Lost in Translation, mais à Singapour – où elle séjourne 48 heures pour un défilé Chanel (dont elle est l'une des égéries, voir aussi sur le site Direction l'équateur + diaporama)).

Un orage tropical a déchiré le ciel et fait chuter les températures. Dans le restaurant vide de son hôtel de luxe, le ciel encore plombé et les hauts buildings obscurcissent tout. A peine rentrée du jardin botanique où ont été prises les photographies de Next, Rinko tient à rester, pour l'interview, à côté de son meilleur ami, un jeune japonais aux lunet