Ce n'est pas tout de s'inscrire dans le grand concert estival des blockbusters, encore faut-il s'affranchir d'une concurrence féroce. A ce petit jeu qui ne se pratique pas à moins de poser sur la table un minimum de 150 ou 200 millions d'euros de budget, World War Z s'en sort mieux que bien, attirant les foules aux Etats-Unis la semaine de son lancement et ressuscitant - certes à grands frais - un peu de l'esprit corrosif des sagas de morts vivants, tout en restant dans les clous du spectacle grand public.
Pourtant, l'interminable campagne de promotion qui inonde depuis des semaines chaque parcelle du Web ne donnait guère d'espoir sur l'originalité du projet. De plus, les fielleuses prémonitions de la presse américaine annonçant la catastrophe industrielle majeure, indiquaient que les relations entre la Paramount et le réalisateur avaient viré à l'orage. A tel point que le studio a demandé à l'expérimenté Damon Lindelof (le cerveau malade qui a imaginé la série Lost) de jouer le script doctor pour réécrire le dernier segment du film, le tout exigeant près de deux mois de tournage supplémentaire.
Serpillières. Pour situer un peu cette affaire, World War Z évoque le déclenchement de l'ultime catastrophe planétaire sous forme d'une pandémie galopante qui transforme en dix secondes chrono de paisibles passants en bêtes fauves. Avec un sens du raccourci qui lui fait honneur, le film ne s'attarde pas, et le premier car