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Critique

«Magic Magic»: Chili, je me sens rajeunir

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Collectif. Teen-movie de jeunes stars indés américaines exilées sur une île du sud chilien.
publié le 27 août 2013 à 19h06
(mis à jour le 28 août 2013 à 11h05)

Au premier coup d'œil, Magic Magic fait (presque) tout pour que l'on s'en méfie. Une plastique coquette, trop soignée pour être honnête, polie par le chef op australien Chris Doyle, ex-meilleur allié de Wong Kar-waï. Un estimable réalisateur chilien (La Nana, les Vieux Chats) au cinéma étiqueté auteurisme world. En guise de casting, une cohorte de stars indés fraîchement exfiltrées de l'adolescence : Juno Temple, la trash baby de Killer Joe ; Michael Cera (lire ci-contre), le tendre potache poupon de Supergrave ; Emily Browning, la poupée mécanique de Sleeping Beauty.

Enfin, un cadre narratif exténué, laminé à force d’être arpenté à gros sabots depuis trois ou quatre décennies : une bande de jeunes et jolis gens pas finis s’isole dans une maison bordée par la sauvagerie bio d’une nature-sublime-mais-inquiétante, ici une île perdue du sud du Chili. Ils s’asticotent ingénument, puis s’abîment peu à peu dans le révélateur d’un bain d’énergie sexuelle désordonnée et de déraillements psy - jusqu’à l’inévitable tentation du massacre collectif, souvent partagée par le plus secoué