Tout sujet britannique normalement constitué sait bien que le secret d'une bonne soirée repose sur un rituel immuable en deux actes. Primo, se saouler copieusement dans un pub. Deuxio, se battre dans la ruelle boueuse juste derrière ledit pub. De préférence entre membres d'une même famille. C'est à partir de ce folklore, hélas un peu tombé en désuétude, que les pieds nickelés du cinéma anglais (Edgar Wright, le réalisateur, Simon Pegg et Nick Frost, les acteurs, déjà réunis à deux reprises dans Shaun of the Dead et Hot Fuzz) ont construit leur nouveau long métrage comique.
Sauvagerie. Pour aller à l'essentiel, Gary (Simon Pegg, le maigre) est un quadra bien entamé par l'absorption méthodique de pintes depuis sa tendre enfance, qui décide, ex abrupto, de réunir ses vieux copains de lycée avec lesquels il a fait une bringue à tout casser la nuit célébrant la fin des études, du moins les siennes. Les cinq compères avaient alors tenté d'accomplir le Golden Mile, parcours du parfait apprenti alcoolique, soit la visite de tous les établissements faisant commerce de bière dans leur patelin natal de Newton Haven. En dépit des meilleures intentions du monde, ils avaient échoué à deux doigts de la dernière station de la picole : le pub World's End, qui mérite amplement son nom.
Or, vingt-cinq ans plus tard, Gary est le