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A Harvard, des documentaires qui explorent les sens

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Le Sensory Ethnography Lab, à l'origine de «Leviathan», mêle dans ses œuvres ethnographie et virtuosité esthétique.
Etoiles de mer, fantôme et nature morte hollandaise hantent les images de «Leviathan». (Photo DR)
publié le 28 août 2013 à 15h11

En 2006, Lucien Castaing-Taylor fonde le Sensory Ethnography Lab à Harvard, collaboration unique entre les départements d’anthropologie et des études visuelles et environnementales. De ce laboratoire sont issus plusieurs films remarquables qui bousculent les conventions du film ethnographique, et documentaire en général, genre informationnel où le contenu prend généralement le pas sur la forme.

Le Sensory Ethnography Lab encourage les expériences esthétiques, l’utilisation innovante de médias audiovisuels pour tenter de capter l’expérience vécue, parfois difficile à restituer avec les seuls mots. Interrogé sur les principes fondateurs du Lab, il a déclaré au New York Times : le Lab «prend au sérieux l’ethnographie. Ce n’est pas comme si vous pouviez faire de l’ethnographie en une visite de deux jours quelque part. Mais il prend également le sensoriel au sérieux. La plupart des écrits anthropologiques et des films, à l’exception de quelques œuvres remarquables, sont tellement dénués d’expérience émotionnelle ou sensible». Et par dessus tout, «il prend au sérieux ce que l’art peut faire». Ci-dessous, quelques extraits de films et d’œuvres acoustiques produites par le Sensory Ethnography Lab.