D’où vous est venue l’idée de Rédemption? Comment avez-vous composé ces montages d’archives et de voix-off mettant en images et en mots les souvenirs fictifs de Sarkozy, Berlusconi, Merkel et Passos Coehlo?
A l'origine, il y avait l'invitation de l'école du Fresnoy [Studio national des arts contemporains, NDLR] qui m'a proposé d'enseigner là-bas en tant que prof et d'en profiter pour y faire un film (merci François Bonenfant!). Le désir qui a conduit à la réalisation de Rédemption m'est venu d'images Super 8 regardées dans le cadre de la préparation de Tabou, mais aussi de l'envie de dire quelque chose sur cette espèce de monstre bordélique que l'on nomme l'Europe. L'idée concrète, en revanche, je ne me souviens pas vraiment quand elle m'est venue.…
Vous avez déclaré après la projection: «Tout ça n’est que mensonges.»
La fiction, c’est un sain mensonge. Le mensonge assumé n'a rien d'une tromperie. Je crois qu’il faut utiliser les bons mensonges contre les mauvais mensonges -les mensonges tout court- qui aujourd’hui sortent de la bouche de pas mal de gens en charge de responsabilités publiques.
Vous faites partie de cette minorité de réalisateurs qui revient fréquemment à la fabrication de courts métrages entre deux longs. Pourquoi?
Je ne fais que mon travail, justement… J’imagine que si vous demandiez à un jardinier pourquoi il se consacre à planter des fleurs entre deux plantages d’arbres, il