Des stars, un grand soleil, un jury décontracté et clairvoyant, un palmarès de bonne tenue : le 39e festival du film américain de Deauville, dans le Calvados, s'est terminé samedi soir, après huit jours de projections, d'hommages (Cate Blanchett, John Travolta, Michael Douglas…) et moult descentes de tapis rouge. C'est dans un certain télescopage avec la Mostra (lire pages 24-25) - sans parler du festival de Toronto qui commence -, que Deauville a dû composer. Ainsi, le film Joe, avec Nicolas Cage, fut-il montré en terre normande juste après sa projection en Italie.
Aura. Idem pour Night Moves, de la formidable réalisatrice Kelly Reichardt, dont les Wendy et Lucy et la Dernière Piste (les deux avec Michelle Williams) nous avaient déjà emballés, avec ce sens du cinéma minimaliste en pleine nature. Seule réalisatrice de la sélection officielle, elle a reçu le grand prix du festival décerné par Vincent Lindon, président du jury (avec Hélène Fillières, Jean Echenoz, Lou Doillon, Pierre Lescure…). S'attachant au parcours de trois jeunes activistes écolos, Night Moves (que nous n'avons pas vu), a semble-t-il réjoui notre collègue à Venise.
Cate Blanchett, de retour de ses terres australiennes - où elle a joué la pièce de Jean Genet