Auteur d'un bon nombre de petits chefs-d'œuvre du cinéma d'animation entre 1940 et 1970, Norman McLaren n'a eu de cesse d'explorer des techniques nouvelles, dessinant directement sur la pellicule, découpant du papier cartonné ou animant image par image des personnages réels, comme dans son film le plus célèbre, Voisins (oscar 1952), qui popularisa la pixilation. Le mouvement est au cœur de son œuvre, exubérante et jubilatoire, nourrie de danse et de musique, qui n'a pas pris une ride, comme le montre l'application pour tablette L'Atelier McLaren, développée par l'Office national du film du Canada (ONF), dont le cinéaste fonda en 1942 le studio d'animation. 51 de ses films sont disponibles en streaming, ainsi que 11 mini-documentaires extraits du volumineux coffret DVD réalisé par l'ONF en 2006.

Synthétique. L'application permet, de surcroît, de se mesurer directement au réalisateur via des ateliers interactifs, qui proposent d'explorer trois de ses ingénieuses trouvailles cinématographiques : le papier découpé, le dessin sur pellicule et le son synthétique. «Cela permet non seulement de découvrir l'œuvre de McLa ren, mais aussi de se confronter aux contraintes et limites techniques avec lesquelles il travaillait à l'époque, et qui conditionnent son œuvre», explique Joël Pomerleau, directeur chargé du développement des plateformes et de la distribution numérique à l'ONF. Le premier atelier, «Papier découpé», disp