LA BATAILLE DE SOLFÉRINO de Justine Triet, 1 h 34.
Une jeune journaliste d’i-Télé doit couvrir l’élection présidentielle de 2012 devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino. Mais son ancien amant, père de ses deux enfants, Vincent, lui pourrit la journée en essayant à toute force de voir ses gamines alors que Lætitia pense qu’il ne faut pas qu’il les approche. Parce qu’il est imprévisible, violent, égocentrique et angoissé. Justine Triet réalise un film survolté, très drôle, étrangement politique et grinçant. Une révélation.
ELLE S’EN VA d’Emmanuelle Bercot, 1 h 53.
Parce qu’elle ne trouve rien à cloper dans le bled breton où elle tient un restaurant, Bettie saute dans sa bagnole et démarre. Les tabacs ouverts se faisant rares, le mouvement de recherche, d’abord circulaire, devient centrifuge et la propulse bien au-delà des frontières du département, de la région. Voilà ce qui arrive parfois quand on ne tourne pas rond en rond : on fuit. Une fiction qui est aussi un documentaire sur le charisme dessalé de miss Catherine Deneuve.
MA VIE AVEC LIBERACE de Steven Soderberg, 1 h 59.
Inspiré d'un livre de souvenirs, Behind the Candelabra («derrière le candélabre»), écrit par Scott Thorson quelques années après sa relation amoureuse avec la star pianistique de Las Vegas, ce biopic fantastiquement moumouté et pailleté est pour Soderberg une manière de fouiller au plus profond le goût de l'Amérique pour le «too much» : trop de fond de teint, de botox, de déco en marbre,