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Libération
Critique

«Rush» : courir, c’est mourir un pneu

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Formule 1. Ron Howard dans la roue des pilotes seventies James Hunt et Niki Lauda.
(Photo Rush Films Limited)
publié le 24 septembre 2013 à 23h06
(mis à jour le 25 septembre 2013 à 11h05)

Rush, un long métrage avec pour toile de fond la course automobile. Voilà qui incitait à la méfiance tant la plupart des tentatives précédentes furent ratées. Avant que Ron Howard ne se lance dans cette aventure, quelques nanars ayant pour thème le sport automobile étaient passés en trombe sur les grands écrans. Difficile de départager l'exécrable adaptation des aventures de Michel Vaillant par Louis-Pascal Couvelaire et le désolant Driven, d'après un scénario de Sylvester Stallone. Il faut dire que Stallone, qui initialement voulait réaliser un film sur les coulisses de la F1, fut affolé par les coûts du projet. Pour calmer l'impatience des producteurs, Driven fut tourné en quelques semaines dans le cadre d'un championnat américain. Le bide commercial fut à la mesure du désastre cinématographique.

Puristes. En 1978, Bobby Deerfield retint l'attention de quelques spectateurs, surtout grâce à la présence à l'affiche d'Al Pacino, mais rien de plus. Les puristes, eux, ne cessent de s'écharper sur les mérites de deux films référence en matière de sport automobile : Grand Prix, de John Frankenheimer, tourné en 1966 dans le cadre du championnat du monde, avec les vrais pilotes de l'époque dans leur propre rôle, tous bien meilleurs qu'Yves Montand. Et le Mans, de Lee Katzin, avec un Steve McQueen grandiose. Le film fut tourné pendant l'édition 1970 des 24 Heures du Mans. Deux longs métrag