Artémis, cœur d'artichaut de Hubert Viel (1 h 04)
Vainqueur multiprimé de la dernière édition du festival de moyens métrages de Brive (Corrèze), ce premier film est l’un des objets les plus étonnants parus en salle dernièrement. C’est une comédie du passage à l’âge adulte, un road-movie lo-fi, une fantasmagorie de l’amitié-amoureuse. Portant fièrement les atours râpeux de son Super 8 et la post-synchro afférente, le film accole le naturalisme psychologique de restau U, mi-enchanté, mi-renfrogné, à quelques archétypes mythologiques - l’Artémis du titre se révèle ainsi le prénom de son héroïne, ce qui prête quelques pouvoirs à cette étudiante timorée, farouchement vierge comme la déesse grecque. En équilibre dans l’interstice de ces deux pôles, et porté par la révélation de l’excellent duo d’actrices (Frédérique Barré et Noémie Rosset), se tient là un délicieux double portrait féminin, hirsute et très doux à la fois. J.Ge.
Les Conquérants de Xabi Molia (1 h 36)
Le titre est ironique. Galaad (Denis Podalydès) et Noé (Mathieu Demy) sont deux demi-frères sans trop d'attaches ni de succès personnels. La mort de leur père aventurier les propulse à pas mesuré dans une aventure improbable où il est question de remettre le Graal (oui, celui des croisés) là où le paternel l'a pris, jetant le mauvais sort sur lui-même et sur son lignage. D'ailleurs, pour preuve de mouise, Galaad fait une rechute de lymphome et Noé, entra