Depuis quelques mois, François Hollande reçoit beaucoup de courrier émanant des professionnels du cinéma. Lundi 30 septembre, le Président de la République a été le destinataire d'une lettre signée par cent cinéastes et comédiens demandant qu'il intervienne dans le dossier épineux de la convention collective du cinéma. Le nouveau texte, rédigé par l'API, syndicat de puissants groupes français (UGC, Gaumont, Pathé, MK2) censé entrer en vigueur le 1er octobre, est l'objet depuis des mois de violents conflits au sein de la profession, opposant syndicats de techniciens aux syndicats de producteurs indépendants jugeant les nouvelles dispositions incompatibles avec les modes de production actuels.
Alors que les négociations sont au point mort, la position du collectif de cinéastes et de comédiens vise à «suspendre l'arrêté d'extension de cette convention» pour remettre tout le monde autour de la table. Son principal argument: le Conseil d'Etat, saisi début septembre, a déjà suspendu temporairement la convention «pour les films à moins de 2,5 millions d'euros de budget» et pourrait invalider le texte, ce qui n'ajouterait qu'un peu plus de confusion dans ce dossier.
La lettre adressée par l'API à François Hollande:
«Monsieur le Président de la République,
Le 6 septembre, le Conseil d'Etat, saisi en urgence sur le dossier de la convention collective cinéma, a suspendu temporairement l'application de cette convention - fixée au 1er octobre - pour les films à moins de 2,5 millions d'euros et a pron