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portrait

Valérie Bonneton, grenade et petit soldat

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A 43 ans et en piste depuis deux décennies, cette actrice passe au premier plan. Et pratique résolument la méthode Coué.
publié le 30 septembre 2013 à 18h06
(mis à jour le 3 octobre 2013 à 10h03)
Valérie Bonnetton, Paris, le 24 septembre 2013. Photo Sandro Bäbler pour «Libération»

Adolescente, Valérie Bonneton a envisagé de devenir vétérinaire, elle-même est un animal singulier qui opère ces temps-ci une mue spectaculaire. Longtemps abonnée aux seconds rôles, la voilà tête d'affiche au côté du jackpot ambulant Dany Boon, soit un gros indice de bankabilité. Le film est Eyjafjallajökull, odyssée de deux ex qui s'abominent mais que le volcan islandais remet en contact (ils ont pris le même avion pour se rendre au mariage de leur fille, le vol est annulé à cause du nuage de cendres, remember avril 2010). Rien de décisif mais Bonneton réjouit en bourgeoise sadisante limite psychopathe, qui carbure à la mesquinerie et à la double face jusqu'à distiller un certain malaise. Cette femme est dingue, cette actrice est stupéfiante ! Toute chose que l'on se dit régulièrement à son propos, pas plus tard que la veille devant la série Fais pas ci fais pas ça où, en Fabienne Lepic, Bonneton assurait benoîtement son mari de la dimension non impressionnante de sa verge (leur cadette l'a vue pour cause de porte de salle de bains mal fermée, le père craint un trauma). Voix nasillarde, regard noir démesuré, sourire de Joker, Bonneton fait de l'adjointe au maire de Sèvres, «responsable de la lutte contre les déjections canines, spécialiste des ralentisseurs routiers et militante engagée dans le jumelage de notre ville avec