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Libération

«Grace» et «Diana»: pitié !

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Nicole Kidman («Grace») et Naomi Watts («Diana»). (Photo DR)
publié le 1er octobre 2013 à 19h16

C'est très beau, bien sûr, mais c'est triste aussi. En effet, se profile à l'horizon de notre bonheur, avec des rubans roses partout, le vilain nuage d'un duel sans merci. A notre droite, Diana, la biographie filmée de la princesse du cœur, comme disait Tony Blair qui n'en ratait pas une. A notre extrême droite, Grace (à la sortie sans cesse repoussée), qui n'est pas du tout un documentaire sur la clinique à cellulite de Betty Ford, mais là aussi une aristobio, cette fois, de la princesse de Monaco. Outre le fait d'être toutes deux blondes comme le blé (en français pépettes), ces deux grandes dames ont en commun d'avoir péri tragiquement dans des accidents de la circulation. Du tunnel fatal du pont de l'Alma au virage maudit de la Corniche, la marche arrière est bonne. Autre point commun, deux cinéastes rompus à l'art du biopic. S'il est assez connu qu'Olivier Dahan a rendu célèbre la Cotillard en la scalpant à moitié pour les besoins de la Môme (en anglais, la Vie en rose), il est moins mémorable qu'Oliver Hirschbiegel a commis en 2004 la Chute, film qui rappelait - il était temps - que, derrière Hitler, il y avait un petit moustachu fragile, même sur le tard. N'ayant toujours pas réussi, en dépit de nos efforts, à télécharger illégalement ces deux chefs-d'œuvre, il a fallu se contenter de regarder une trentaine de fois les bandes annonces d'où il ressort quelques observations. Primo, Naomi Watts ressemble autant à Lady Di (comma