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Libération
CRITIQUE CINEMA

«Mademoiselle C.», espèce d’icône

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Docu. Défilé de poses hagiographiques sur Carine Roitfeld, papesse française de la mode.
Carine Roitfeld et Donatella Versace. (Photo Mars Distribution)
publié le 15 octobre 2013 à 18h06

Dès les premières images, un taxi jaune indique qu'on est à New York. Quelques minutes plus tard, les dorures du pont Alexandre III symbolisent Paris. Le film sur Carine Roitfeld, Mademoiselle C., utilise des signifiants clairs pour faire passer un message guère compliqué.

Montrer que l'ex-rédactrice en chef du Vogue Paris est une icône - mot galvaudé que la mode applique à quiconque arborant un air ronchon ou un style discutable au premier rang d'un défilé. Et aussi une femme toute simple, par opposition à la glaçante Anna Wintour, la boss du Vogue américain mise en scène en 2009 dans le documentaire The September Issue.

Shooting. Ainsi donc, on regarde Carine Roitfeld rebondir après son départ des éditions Condé Nast en 2011. Sa renaissance se matérialise par le lancement de son canard, baptisé CR, au mépris des quiproquos avec Cristiano Ronaldo ou Christophe Rippert. Fabien Constant s'immisce dans les comités de rédaction, les shootings, les rencontres avec les fans enamourés («You're gonna boom !» lui prédit un fidèle harnaché de cuir dans une salle de réunion). Il suit les cataclysmes, quand la mannequin se décommande la veille du shooting. Les deus ex machina, lorsqu'une autre fille la remplace. On rencontre la famille fashion de Carine Roitfeld (Karl Lagerfeld, Donat