Pour un acteur, obtenir un oscar ne tient pas à la seule performance sur grand écran. Encore faut-il prouver sa motivation, le tout pendant de longues semaines de promotion, avant le soir du sacre espéré. Dans cette campagne électorale qui s’apprête à s’ouvrir, il s’agit de courir les tapis rouges, les dîners entre professionnels de la profession, de figurer en bonne place lors des cérémonies clefs pré-oscars comme, notamment, les Critics’ Choice Movie Awards ou les Golden Globes. La liste des nommés sera dévoilée mi-janvier.
Michael Fassbender, à l'affiche de Twelve Years a Slave du britannique Steve McQueen, pourrait bien faire partie de la short list. Mais l'acteur de 36 ans vient de déclarer, dans la magazine GQ, qu'il se mettait lui-même hors-jeu. «C'est une corvée. Je ne suis pas un politicien, je suis un acteur», dit-il. Cette sortie le place d'emblée outsider, car qui ne veut pas jouer le jeu du grand battage médiatique obtient logiquement peu de votes. L'an dernier, Joaquin Phoenix avait lui aussi dit tout le mal qu'il pensait des oscars: «La pire carotte que j'ai jamais goûtée de toute ma vie».
Acteur fétiche de Steve McQueen, Fassbender, 36 ans, avait été plus qu'échaudé en 2012 lorsque l'Académie l'avait mis sur la touche, alors que sa prestation dans Shame était saluée dans le monde entier. «Aux Etats-Unis, ils ont trop peur du sexe, c'est la raison pour laquelle il n'était pas nommé», avait alors commenté McQu