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Interview Cinéma

«Le film est plein d’idées affreuses si l’on s’en tient aux règles»

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Pour le producteur David Heyman, il n’y a pas de chef-d’œuvre sans réalisateur audacieux :
publié le 21 octobre 2013 à 21h36

Depuis une dizaine d'années, David Heyman, producteur de Gravity, force l'admiration - et la jalousie - de toute l'industrie du cinéma. Son fait de gloire : avoir acquis les droits d'adaptation de la saga Harry Potter avant même la publication des premiers romans de J. K. Rowling, puis mené à bien la production des huit films, qui figurent dans le peloton de tête des licences les plus lucratives de l'histoire avec 9 milliards de dollars (6,57 milliards d'euros) de recettes. Surtout, ce Britannique de 52 ans a réussi à imposer des cinéastes comme Alfonso Cuarón (le Prisonnier d'Azkaban) ou Peter Yates (les deux volets des Reliques de la mort). Grâce au triomphe de Gravity, il confirme un statut unique dans la galaxie hollywoodienne, à la fois aventurier, défricheur et machine à succès.

Quand avez-vous pris formellement la décision de vous lancer dans la production de Gravity ?

C'était en 2010. Nous venions d'achever le tournage du premier des deux volets qui forment Harry Potter et les Reliques de la mort quand Alfonso Cuarón est venu me trouver avec un scénario. Il voulait que je le produise et j'ai dit oui avant même de le lire. A peu de choses près, le film est ce qu'en disait le scénario au tout début. Les personnages ont évolué, bien sûr, et la collaboration avec George Clooney et Sandra Bullock y est évidemment pour quelque chose, mais le résultat est en tous points conforme à la vision qu'avait Alfonso dès le départ, exactement comme lorsqu'il avait travaillé sur Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.<