On se sent tout de suite bien avec cette famille : Robert De Niro en bon papa barbu, Michelle Pfeiffer en mama américano-italienne, deux ados entreprenants et un chien qui pue dans la voiture… A moins que ce ne soit plutôt le cadavre en décomposition dans le coffre qui sente mauvais. Il faut se méfier des apparences, rappelle le dernier film de Luc Besson, sorti mi-septembre aux Etats-Unis sous le titre The Family et aujourd'hui en France sous le nom du roman de Tonino Benacquista qui l'a inspiré, Malavita.
Curé. Dans le bourg de Normandie où elle débarque de nuit, la famille De Niro n'aurait pas de mal à passer pour la plus normale ou la plus sympathique de toutes. Sauf qu'elle a un riche passé - et présent et sans doute aussi futur - criminel et doit se cacher des anciens compères mafieux qu'elle a balancés. Les «amis» qui la protègent sont agents du FBI, même s'ils ressemblent étrangement à des malfrats eux-mêmes. Le curé du coin fait aussi penser à un mafieux, un qui au moins respecte la loi du silence. Quant aux bourgeois, ils ne sont pas loin de tuer, à la massue de l'indifférence, lorsqu'ils préfèrent un bon dîner en famille à la passion d'un tout premier amour (Dianna Agron, réchappée de la série Glee et qui joue ici la fille de De Niro).
Autant être franc : ces aventures des mafiosi (repentis) en Normandie n'ont pas emballé les critiques américains. «Trop de bonnes idées» pour «une comédie q