Oui, c'est la fille de Dominique de Villepin, même si elle est aussi actrice, chanteuse, mannequin et personnage en vue des backstages people. Oui, on s'était juré d'arrêter de s'intéresser aux «filles de» ne voulant plus encourager les mécanismes de reproduction en surchauffe. Oui, on se dédie, tant pis, c'est ainsi. Rencontrer Marie de Villepin est une expérience intéressante qui voit la froideur hautaine d'une beauté classique percuter la vigueur d'une énergie multisupports, qui voit le dédain aristocratique supposé jurer avec une conscience politique articulée et un sens du discours assez bluffant pour une jeune femme de 27 ans et qui voit la soumission imaginée aux codes à boucles blondes s'entrechoquer avec un air de liberté et un besoin de provocation assez féroces.
La cosmonaute. Elle est là pour défendre le premier film où elle tient une fonction importante. Dans Baikonur, conte spatial aux rêveries vastes comme les steppes kazakhes, elle joue une riche invitée payante d'un vol russe vers le cosmos. Elle fascine un jeune paysan dont la communauté glane les débris des fusées. Bien sûr, il y aura sauvetage, rencontre, désillusion.
Aventureuse, prête aux expériences limites, elle se verrait bien propulsée «en vrai» dans le ciel vide où rouille la mémoire des hommes qui ambitionnaient de conquérir les étoiles quand ils se contentent, désormais, de crawler dans la boue de leur finitude acceptée.
Elle porte très bien la