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Libération
PORTRAIT

Oscar Isaac, peau de banal

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Rôle-titre d’«Inside Llewyn Davis», l’acteur né au Guatemala était en promo à Paris.
Oscar Isaac, le 17 octobre à Paris. (Photo Frédéric Stucin)
publié le 5 novembre 2013 à 18h06

Certains acteurs, à peine sont-ils entrés dans une pièce, diffusent un drôle de parfum, quelque part entre le charisme et la tension érotique. D'autres, au contraire, laissent indifférent, font se demander s'il n'y a pas erreur sur la personne, s'il s'agit du même bonhomme dont, à l'écran, on admirait la grâce. Malheureusement (pour lui), Oscar Isaac fait partie de la seconde catégorie. L'acteur américain de 33 ans était mi-octobre à Paris pour un round-up promotionnel avec grand hôtel et interviews minutées. Est-ce le décalage horaire dont il souffre qui ternit l'aura du garçon ? Ou bien est-ce l'ultra-précision des plans d'Inside Llewyn Davis qui a réduit l'homme à un pantin chantant dans les mains des frères Coen ? Difficile à dire. Le film ne laisse aucune place à l'accident, le garçon non plus.

Oscar Isaac est sympathique, assez beau gosse, mais reste en permanence dans la maîtrise et la formule prémâchée. Il évoque sa joie de «représenter un film» qu'il «aime tellement», sa «fierté d'avoir travaillé avec les frères Coen, le rêve de tout jeune acteur». La rencontre s'est faite après un essai vidéo, envoyé aux réalisateurs, puis une audition en face-à-face : «Quand j'ai reçu le coup de fil de l'un des deux me disant que c'était OK, j'ai cru à une blague ou un homonyme.» Il semble avoir peur du faux pas, de la phrase malencontreuse.

Punk. Inside Llewyn Davis est son premier grand rôl