Comme Olivier Dahan qui expliquait avoir perdu la main sur le montage final de son Grace of Monaco, Lars Von Trier n'a eu son mot à dire pour la version finale de Nymphomaniac. Dans une interview parue mercredi dans le magazine danois Filmmagasinet Ekko, le producteur Peter Aalbaek Jensen explique que la version livrée par le réalisateur durait plus de cinq heures et demie et que le film a été réduit à quatre heures, sans que Lars Von Trier puisse voir le résultat. «La version courte va à l'encontre de ce que veut Lars mais il l'accepte car il comprend les mécanismes du marché, raconte le producteur. On ne peut pas faire un film qui coûte 60 millions de couronnes (6,7 millions d'euros, NDLR) et qui dure aussi longtemps. Cinq heures et demie, c'est si extrême, ça réduit si dramatiquement le marché potentiel que les investisseurs auraient eu l'impression de s'être faits rouler.»
Peter Aalbaek Jensen a également abandonné l'hypothèse, un temps envisagé de sortir deux versions de Nymphomaniac, l'une soft, et l'autre très explicite, le film relatant la vie passionnée, de 5 à 50 ans, d'une nymphomane. Finalement, une seule version sortir