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Libération
Critique

Vite vu

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par B.I.
publié le 26 novembre 2013 à 18h07
(mis à jour le 26 novembre 2013 à 18h07)

25 Novembre 1970 : Le jour où Mishima choisit son destin

Disparu fin 2012 à 76 ans, Koji Wakamatsu fut, dans les années 60 et 70, l'un de ces cinéastes voyous qui travaillèrent à sublimer les série B érotiques alors réalisées à la chaîne pour renflouer les studios nippons. Des films parfois somptueux, aux élans modernistes infusés de tout ce que l'époque comptait d'idéologies radicales. Redécouvert voilà une dizaine d'années, il avait profité de ce regain de considération pour réaliser une série de docudramas qui soldent un à un le bilan des années révolutionnaires au Japon. Après notamment l'Armée rouge, Wakamatsu s'est attaqué au coup d'état droitier et raté, intenté par Yukio Mishima voilà trente-trois ans et soldé par son suicide. Sorte de négatif du Mishima de Paul Schrader, cet ultime volet déçoit, tant la manière n'oscille ici, malgré quelques beaux éclats, qu'entre l'outrance et la platitude. J.G.

Les Interdits

C'est une reconstitution sidérante de réalisme pour qui a fréquenté l'URSS des années 70. Images de plomb et grisailles des vies, particulièrement surveillées quand les citoyens soviétiques cumulaient la double peine d'être Russes et Juifs. Carole et Jérôme sont deux jeunes faux touristes français qui profitent de leur séjour à Odessa pour contacter et aider quelques refuzniks locaux. Cette belle partition quasi documentaire est peu à peu envahie, puis finalement parasitée par le boucan d'une romance entre les d