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Hollywood bazar

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Plongée à Santa Monica dans l’American Film Market, deuxième plus gros marché au monde, où les productions se négocient à coups de millions.
L'hôtel Loews, l'un des sièges de l'American Film Market sur la plage de Santa Monica. (AFP)
publié le 3 décembre 2013 à 17h06

A 50 mètres du Loews, un hôtel tape-à-l'œil bâti sur la plage de Santa Monica, quatre charmantes hôtesses souhaitent la bienvenue aux passants. Sous l'impeccable soleil californien, entre une Rolls et une Maserati garées pour la frime devant le hall d'entrée, elles accueillent, avec un sourire déjà un brin figé, les milliers de participants au 34e American Film Market (AFM). Comme chaque première semaine de novembre, toutes les chambres et suites du Loews, mais aussi celles du Merigot et du Viceroy, deux autres palaces tout proches, sont réquisitionnées pour héberger le cœur du business cinématographique mondial.

Dans la foule qui converge, des gens de tous âges et nationalités, badge en bandoulière et lunettes noires sur le nez, se saluent. Pour la plupart, ils se connaissent depuis des lustres, se parlent au téléphone chaque semaine et se voient au moins trois ou quatre fois par an à l'occasion des grands marchés, Berlin, Toronto ou évidemment Cannes, solide première place mondiale du cinéma, tant en termes de prestige que d'affaires. Sauf qu'ici, pas de festival, pas de compétition, pas de tapis rouge. A Santa Monica, c'est le business et rien d'autre. «C'est sûr, ce n'est pas très glamour», se marre un distributeur français qui fait le pèlerinage depuis plus de vingt ans.

«Toute la profession se retrouve ici pour conclure des accords de distribution, pour évoquer les projets en cours, pour s'échanger des infos. Même si je reste en contact toute l'an