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Séance tenante

Pierre Lescure: «Un "too much" de violence réaliste me fait détourner les yeux de l’écran»

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Héros stratège de la saga Canal + de 1984 à 2002, il devient, après son éviction, directeur du théâtre Marigny. Nommé à la tête d’une commission de réflexion sur Hadopi, il est désormais candidat à la succession de Gilles Jacob à la tête du Festival de Cannes.
(Photo Reuters)
publié le 10 décembre 2013 à 17h06
(mis à jour le 12 décembre 2013 à 10h00)
La première image ?

C'est celle du couple Micheline Presles-Gerard Philipe, dans le Diable au corps. Communiste ou presque comme mes parents, Gérard Philipe était l'idole de la famille, au théâtre comme au cinéma.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Aucun. La seule phrase qui revenait de temps en temps quand j'exprimais mes désirs, c'était : «Là, tu vas sans doute perdre ton temps…»

Qu’est-ce qui peut vous faire détourner les yeux de l’écran ?

Un too much de violence réaliste. Quand on tape en gros plan alors que l'autre est déjà K.-O. Le plaisir de faire mal ne m'en procure aucun.

Le monstre ou le psychopathe de cinéma dont vous vous sentez le plus proche ?

Je suis obligé de confesser, non pas une proximité, mais une certaine tendresse pour Peter Lorre dans M le maudit… Son regard et sa voix ont toujours eu un pouvoir hypnotique sur moi. J'ai eu une réelle tendresse pour le héros de Peter Bogdanovich, dans Mask… Le jeune homme, petit cousin d'Elephant Man, me bouleversait de manière plus humaine que le Merrick de David Lynch…

Que faites-vous pendant les bandes-annonces ?

Il ne faut pas me faire chier. J’ai toujours adoré ça. Et, dans mes années avec les gens d’Universal, j’allais sans cesse traîner avec les distributeurs qui affinaient les bandes-annonces tout au long de la promo et des projections presse.

Avec quel personnage aimeriez-vous coucher ?

Avec tous les personnages interprétés par Kim Novak, de Picnic à Moll FlandersSueurs froides (deux pour le prix d'une) of course, mais aussi le Démon des femmes et l'Inquiétante Dame en noir… Maintenant, elle s'occupe de ses animaux, comme Brigitte…

Le gag ultime ?

Dans l'Ami de la famille, de Jacques Pinoteau, une