L’Irlandais Peter O’Toole qui vient de mourir à l’âge de 81 ans, a connu au cinéma comme au théâtre une carrière en dents de scie, marquée par un chef d’oeuvre d’interprétation dans «Lawrence d’Arabie», l’épopée cinématographique de David Lean.
Regard bleu intense et port princier sous la tunique du Chérif de la Mecque, Peter O’Toole a associé pour la postérité son visage au nom de Lawrence, cet officier britannique qui contribua à la révolte arabe contre les Ottomans entre 1916 et 1918.
Né en Irlande le 2 août 1932, élevé à Leeds (nord de l’Angleterre), le jeune Peter quitte l’école à 14 ans avec une idée en tête: devenir grand reporter et écrivain, parcourir le monde sur les traces d’un Jack London.
Sa carrière de journaliste commence au journal Yorkshire Evening News à Leeds, où il fait ses premières armes dans le métier avant de rejoindre la Royal Navy à l'âge de 18 ans.
Un acteur shakespearien
En 1952, une représentation du «Roi Lear» l’incite à entrer, avec une bourse, à la prestigieuse Académie royale d’Art dramatique à Londres où il découvre le répertoire shakespearien et côtoie Alan Bates, Richard Harris ou Albert Finney. Il devient membre de la prestigieuse Royal Shakespeare Company du Bristol Old Vic (Comté de Gloucestershire), le plus ancien théâtre royal du Royaume-Uni.
Il y joue une soixantaine de pièce dont Othello, Hamlet, Macbeth, Roméo et Juliette, Jules César de William Shakespeare, Volpone de Ben Jonson, Major Barbara de George Bernard Shaw, La Paix du dimanche de John Osbor