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Documentaire

Polanski appuie sur la touche F1

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Une version remontée et restaurée de «Weekend of a Champion» sort mercredi en salles.
«Weekend of a Champion» sur Jackie Stewart, a été primé à Berlin en 1972. (Photo Pathé Films)
publié le 16 décembre 2013 à 19h46

Weekend of a Champion, qui sort mercredi au cinéma, est plus qu'un documentaire, c'est un document. Du genre impossible à réaliser de nos jours, sauf sous la forme d'une fiction. Car il est devenu impensable de partager l'intimité d'un champion du monde de la stature de Jackie Stewart tel que l'a vécu Roman Polanski en 1971 à l'occasion du Grand Prix de Monaco de Formule 1. Avec des sportifs professionnels encadrés à outrance par une armada d'attachées de presse, de responsables du marketing, d'agents et d'avocats validant ou non chaque déclaration de leur client et contrôlant la moindre apparition, difficile pour un réalisateur un peu ambitieux de collecter des paroles et des images qui ne soient pas affadies par cet incessant «contrôle qualité».

«Ami». Dans sa jeunesse, Polanski était un passionné de sport automobile. Au milieu des années 60, partageant son temps entre l'Angleterre et la Suisse, il fit la rencontre de plusieurs pilotes de F1, dont l'Ecossais Jackie Stewart, qui fréquentait ces deux pays stratégiques. Le premier parce que la plupart des écuries de courses y sont basées, le second pour raisons fiscales.

Devenu un familier des circuits, il était donc naturel que Roman Polanski souhaite un jour immortaliser quelques-unes de ses visites. «J'aimais la course, mais je voulais surtout faire un film sur un ami», concède Polanski. Un film et peut-être inconsciemment un témoignage à une époque où les risques de mo