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SAPIN

DVD: crise et contentement

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En plein marasme, le marché du DVD mise tout sur les œuvres patrimoniales, seules à résister à la chute des ventes. Panorama de fêtes.
«My Ain Folk» de Bill Douglas (1973). (Photo UFO Distribution)
publié le 17 décembre 2013 à 17h06

Al’occasion du supplice connu en Occident sous le nom de «shopping de Noël», chacun a le loisir d’observer d’année en année l’évolution du marché du DVD sur les rayons des grands magasins. Paradoxalement, ce qui attire l’œil est souvent l’offre des films de patrimoine. Vieux classiques restaurés dans toute leur splendeur, raretés restituées en haute définition, suppléments abondants et pertinents, coffrets accompagnés d’un appareillage éditorial au moins aussi séduisant que les films eux-mêmes, même si le montant de l’affaire est généralement assez élevé.

Le paradoxe n'est pas si mystérieux dans un marché français en train de boire le bouillon à grandes lampées. Les chiffres que délivre le Centre national du cinéma font froid dans le dos. Tout est dans le rouge : les ventes DVD, avec -15,5% pour les premiers mois de 2013, les Blu-ray, avec -5,5%, et même un recul de la vidéo à la demande pour la première fois de sa courte histoire. A plus long terme, il y a de quoi sangloter. «En quatre ans, on peut parler de -50%», disait Manuel Chiche, patron de Wild Side Vidéo, dans une interview récente à Positif.

Temple. Les causes de la dégringolade sont multiples. Dans le désordre, il faut noter l'échec des systèmes censés remplacer le DVD. Le Blu-ray, plus onéreux, n'a pas séduit les foules et les plateformes de vidéo à la demande, qui misent tout sur les exclusivités, ne décollent pas. Pour ne rien arranger, le vieil ennemi, la t