Coffret Ernst Lubitsch («Si j'avais un million», «Une heure près de toi», «Sérénade à trois», «Ange», «la Huitième Femme de Barbe-Bleue», «la Fille ingénue», «la Dame au manteau d'hermine», «To Be Or Not to Be»). 8 DVD, Bac films, 85 euros.
Cinéphiles et critiques pourront s'époumoner tant qu'ils veulent sur la fameuse «Lubitsch Touch», rien ne remplacera le visionnage de ses films. Avec ces huit longs métrages hollywoodiens du cinéaste berlinois, la démonstration est éloquente, mêlant sans couture apparente la comédie la plus finaude et la tragédie qui déboule sans jamais s'annoncer. Adoré par les foules, respecté par les studios, couru par les plus grands comédiens de l'époque, Lubitsch a enchaîné les succès comme à la parade. Seuls deux films de ce coffret furent des échecs commerciaux et, comme par hasard, ce sont sans doute les plus intéressants. Le premier, Ange, montre un trio amoureux au centre duquel Marlène Dietrich n'a peut-être jamais été aussi belle et vulnérable. Plus cruel, le bide rencontré par To Be Or Not to Be, sorti trois ans après la découverte par le grand public de la monstruosité des camps de concentration, ne fit rire personne. Trop tôt, trop en avance.
La Porte du Paradis de Michael Cimino Carlotta, 80 euros.
Bien sûr, il y a le film. Démesuré, splendide dans la forme et l’ampleur imaginées par Cimino. Et il y a tout le reste, cette histoire fabuleuse et terriblement cruelle d’une av