Menu
Libération
Portrait

Virginie Ledoyen: élément moteur

Article réservé aux abonnés
Talent précoce et énergie féroce, cette actrice choyant ses envies, aime le débat politique, Leonard Cohen et Marguerite Duras.
publié le 22 janvier 2014 à 17h06

Le taxi attend et Virginie Ledoyen continue à parler beau, à réfléchir tout haut, à argumenter avec entrain. Elle ferait une excellente cliente pour talk-show. Sauf qu’elle évite de s’y produire, inquiète de passer pour une usurpatrice, soucieuse de rester dans le confort ombré du quant-à-soi. Elle refuse de s’arroger une autorité qui lui est pourtant naturelle et c’est dommage car elle est pertinente, rapide, alerte.

V. et Aubry. La revue d'actualité se fait avec brio. Elle veut bien se définir comme «social-démocrate», mais se fiche des querelles sémantiques. Elle dit : «Je ne suis pas dogmatique. Je crois en une personne, mais sans croire qu'elle peut tout faire et sans lui donner de blanc-seing.» Ses parents ont toujours voté à gauche. «Surtout ma mère», s'amuse-t-elle. Elle forme sa pensée en multipliant lectures et discussions. Elle interroge : «Comme tout le monde, non ?» sans s'apercevoir que ce temps est révolu. Pas encore quadra, cette précoce de toujours admet : «C'est vrai que mes amis sont souvent plus âgés que moi.» Elle s'évite les JT mais est abonnée à Libération qu'elle parcourt avec attention. Elle a soutenu Delanoë et Jospin, a rejoint Martine Aubry, lors de la dernière primaire. Elle en dresse un portrait extatique : «C'est une femme fascinante, charismatique, intelligente, intègre, tranchante.» Et concède illico : «Je n'ai pas la prétention de