AU BORD DU MONDE de Claus Drexel (1 h 38).
«Vivre dehors, ça casse, ça use, ça tue. On n'est pas en état, on tient pas le coup…» Ainsi parle Wenceslas, SDF parisien, devant la caméra documentaire de Claude Drexel. Dans Au bord du monde, ils sont une dizaine d'autres personnes à raconter leur expérience de l'extrême pauvreté dans un Paris nocturne d'allure post-apocalypse. Ces «étrangers» sont nos proches. Est-il besoin d'ajouter qu'Au bord du monde est un film essentiel et nécessaire ?
LULU FEMME NUE de Solveig Anspach (1 h 27).
Lulu (jouée par une Karin Viard extra-super) est une quadragénaire sur la pente douce d'une rupture avec les personnages sociaux qu'on lui impose (mère, épouse) et qu'elle a accepté. Une révolution silencieuse, mais radicale, qui n'élude pas la question post-révolutionnaire afférente : que faire de sa liberté une fois qu'on l'a retrouvée ? En prime, le surgissement de Claude Gensac (from Louis de Funès with love) en vieille dame très indigne.
LE VENT SE LÈVE de Hayao Miyazaki (2 h06).
«Chef-d'œuvre absolu», «vieux maître nippon», «sommet de son art»… Inutile de friser l'inflammation de surenchères puisque Le vent se lève est bel e