La statistique est formelle. Entre décembre et février, 47 films français sont ou seront en salles, dont 13 réalisés par des femmes. Les thuriféraires de la parité vont râler que ça n'est pas assez. Les optimistes vont objecter qu'il y a dix ans un tel pointage aurait révélé une participation féminine nettement plus riquiqui. Cela étant noté, cette relative présence de femmes aux commandes d'un film est une garantie de rien du tout. Comme un homme, une femme peut réaliser une parfaite andouillerie. Comme une femme, un homme peut tourner une formidable idiotie. Sans compter les films au milieu qui ne sont réalisés ni par des femmes ni par des hommes, mais par des anges. Reste que, pour les films de l'automne-hiver, le rapport qualité-femme est globalement positif. Pour n'en citer que quatre de haut niveau : la Bataille de Solférino de Justine Triet, Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot, Suzanne de Katell Quillévéré, Lulu femme nue de Solveig Anspach.
Autrefois, les réalisateurs Jean-Claude Biette et Jean-Claude Guiguet avaient inventé le concept de film «Brigitte»