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Festival de Gérardmer

«Mindscape», connexions bas débit

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Des télépathes, des chemises de nuit et des sandwichs au pain de mie pour la première journée du raout consacré aux films fantastiques.
«Mindscape», un film avec une belle hauteur sous plafond. (Photo DR)
publié le 30 janvier 2014 à 17h11

C'est la pâtissière de l'avenue du Général-de-Gaulle qui le dit : «Y a pas assez de neige. Elle était prévue pour aujourd'hui mais il n'y en a pas assez. Quand ils viennent ici, les acteurs vont skier dans la journée. Mais là je sais pas ce qu'ils vont faire.» Ici, c'est Gérardmer, chef-lieu de canton du département des Vosges, 9336 habitants, avec son lac, son casino, son domaine skiable et son Festival du film fantastique dont la 21e édition, présidée par Jan Kounen, s'est ouverte hier.

La grande salle est située près des berges gelées, on y glisse quand on s'y rend. Sa jauge est de 750 places, elle est pleine et prête à accueillir «des flots de sang dans un esprit bon enfant», comme le promet l'animateur de la cérémonie sur l'estrade où montent les adjoints à la culture. L'année dernière, le Département ne donnait plus de sous. Cette année, il a remis au pot. L'année dernière, le président du jury Christophe Lambert -cheveux en bataille, pull gris col-en-V, lunettes fumées- avait critiqué dans cette même salle la qualité de la sélection. Certains jurés avaient voulu alors, carrément, ne pas remettre de prix… Comme en 1976, lorsqu'à Avoriaz, le président Antonioni avait considéré que les films ne correspondaient pas aux critères requis.

Cette année, Jan Kounen -tennis blanches, pantalon, veste et tee-shirt noirs, chauve- a donné le ton: il attend du barré, du hors-norme, du créatif. Du dangereux. L