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Interview

Jason Aaron: «Le cinéma, c’est la forme d’art la plus parfaite»

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Scénariste américain de BD, ce colosse de l’Alabama vient de conclure sa série Scalped (Urban Comics), polar noir chez les peaux-rouges nominé à Angoulême. Depuis, il préside à la destinée de Thor et des X-Men chez Marvel.
Jason Aaron. (Photo Dr)
publié le 18 février 2014 à 17h06
(mis à jour le 20 février 2014 à 10h56)
La première image ?

L'Exorciste reste enraciné dans mon esprit. Je l'ai vu alors que j'étais encore assez petit. C'était une version censurée pour la télé, et ma grande sœur qui me gardait voulait absolument le regarder. L'image de Linda Blair possédée m'a marqué pendant de nombreuses années.

Le dernier film vu ? Avec qui ? C’était comment ?

La Reine des neiges, avec mon fils. C'était pas mal. Mais je suis un grand fan de Disney. Et je dis pas ça parce que Disney possède Marvel… Chaque année, quand la liste des nominés aux oscars débarque, je suis paumé. Et le seul film que j'ai vu est, en général, un Disney.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

(Rires) Non, c'était plutôt cool, et ma mère me laissait voir à peu près tout ce que je voulais. Le film que j'ai mis du temps à voir, c'est Mad Max. Gamin, je faisais le pied de grue à la boutique de location de vidéos pour le trouver, mais il était toujours pris. Et finalement, un jour, ma mère a réussi à mettre la main dessus.

Le monstre ou le psychopathe de cinéma dont vous vous sentez le plus proche ?

«Proche», c'est un peu flippant. Mais j'ai eu une période où j'étais un peu obsédé par les serial killers. Et il n'y a pas débat, le meilleur est définitivement celui joué par Tom Noonan, dans le Sixième Sens de Michael Mann.

Pro ou anti 3D ?

Clairement anti. Parfois, je me fais avoir quand je vais voir un film, mais ça reste un gimmick un peu cheap pour faire payer les tickets un peu plus cher. C'est vraiment rare que ça soit pertinent.

Dans la salle, une place favorite, un rituel ?

Pfff. Je suis vieux et j'ai des gamins. Alors il faut qu'on se mette au fond, près d'une rangée, histoire de pouvoir courir aux toilettes. La prem