Oui, c'est une surprise, oui nous sommes désolés de ne pas l'avoir affirmé plus tôt : The Lego Movie est un bon film d'animation. Il est malin, drôle, grossier, efficace, bien fichu et parfaitement réalisé. Cela ne l'empêche pas d'être un peu moche, mais ce serait lui faire une querelle d'esthètes déplacée que d'insister sur ce point.
Sorti en France sous un titre qui nous plaît beaucoup moins, la Grande Aventure Lego, le film est le fruit d'une synergie particulièrement heureuse et fertile entre, d'une part, Phil Lord et Chris Miller, véritables géniteurs d'un projet qu'ils ont coécrit et coréalisé, et, d'autre part, la licence Lego, avec laquelle la Warner entretient des liens étroits via la production de dessins animés et de jeux vidéo, tous baignés dans l'univers de la petite brique en plastoc.
«Communist». Le film raconte, sur le mode de l'épopée poilante, l'ascension politique d'Emmet, petit gars moyen de Brickburg, qu'un quiproquo désigne comme le sauveur de l'univers. Aidé d'une poignée d'amis charmants et inefficaces, ainsi que de quelques supplétifs people plus dégourdis (Batman, Green Lantern, Wonder Woman…), Emmet va mener la révolte du peuple contre l'affreux Lord Business, qui menace de détruire le monde en collant entre elles, horreur suprême, les millions de petites briques Lego qui le constituent.
Au pays de l'Oncle Sam, un tel script a fait grincer quelques dents. «Practically Communist», s'est é