Figure éminente du cinéma coréen, Park Chan-wook se fait connaître en 2000 avec le thriller politique Joint Security Area, qui réalise 5 millions d'entrées sur le territoire national. En 2003, il remporte à Cannes le prix du jury avec l'adaptation d'un manga, Old Boy. Son frère Park Chan-kyong est artiste qui a fait sa première expo remarquée en 1997, intitulée «Black Box : Memory of the Cold War Images».
Comment avez-vous réagi quand la mairie de Séoul vous a proposé le projet de Bitter Sweet Seoul ?
Park Chan-wook : Je suis toujours à la recherche de nouvelles possibilités de travailler avec mon frère. Et au début, je me suis dit que ça allait être une partie de plaisir, puisqu'il n'y avait qu'à sélectionner des images déjà filmées. Bien sûr, cela a été beaucoup plus compliqué que ça. Nous avons reçu près de 12 000 vidéos qui n'avaient aucun lien narratif entre elles. Cela a représenté un travail colossal.
Park Chan-kyong : Ça a pris un temps fou de voir toutes les vidéos. J'avoue que dans certains cas, j'ai regardé en mode avance rapide ! Et on a été épaulé par une équipe de quatre assistants. Sinon, on fait généralement tout à deux, on discute beaucoup.
Park Chan-wook, après être parti à Hollywood pour tournerStoker, est-ce un retour aux sources ?
Park Chan-wook : Ce n'était pas prémédité, mais effectivement, ça en a tout l'air ! Je suis né et j'ai grandi à Séoul. Et contrairement à mon frère, je n'ai jamais habité à