Un week-end à Paris
Roger Michell est l'auteur d'un cinéma sans grand intérêt, sinon populaire (Coup de foudre à Notting Hill), rehaussé par sa collaboration avec Hanif Kureishi, dont l'adaptation du Bouddha de banlieue en 1993. Avec Un week-end à Paris (photo), scénarisé par Kureishi, il filme deux préretraités en vadrouille : Jim Broadbent en prof de fac neurasthénique et Lindsay Duncan en sexagénaire fofolle. Ils se lancent piques, tendresses et vacheries. Un Américain à Paris (Jeff Goldblum) apparaît. A quoi sert ce Week-end à Paris ? A pas grand-chose, si ce n'est à renforcer la vague de films qui proclament que «le troisième âge n'est pas une fin en soi», et que Paris est la plus belle ville du monde. Ou du moins sa version luxueuse, irréelle, mais sans le cachet fantasmé du Minuit à Paris, de Woody Allen. C.Gh.
Se battre
Ce documentaire s'intéresse à la situation d'appauvrissement de Français d'aujourd'hui qui, soit chômeurs soit travailleurs pauvres, ne parviennent plus à garder la tête hors de l'eau. Jean-Pierre Duret et Andrea Santana ont filmé à Givors, une ville ouvrière dans la banlieue lyonnaise frappée de plein fouet par la désindustrialisation. Ce qui frappe à travers cette série de petits portraits de femmes ou hommes seuls se ravitaillant aux Restos du cœur ou au Secours catholiqu