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DVD

«Omar»: les noires années de la jeunesse

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Avoir 20 ans dans les territoires occupés dans un climat d’extrême tension communautaire et politique.
publié le 7 mars 2014 à 20h06

Coïncidence plutôt heureuse, trois films venus d'Israël et de Palestine, arrivés sur les écrans français en l'espace de moins de six mois, ont apporté avec eux un souffle nouveau et méchamment ébouriffant aux accents de thrillers. En ce moment au cinéma, il y a le petit nouveau, Youth de Tom Shoval, quasi-huis clos sur deux frangins jumeaux et mal aimables, qui kidnappent une gamine pour se faire du fric que la société dans laquelle ils survivent ne leur accordera jamais l'occasion de gagner autrement.

Un autre qui l'avait précédé de peu, Bethléem - coécrit par l'Israélien Yuval Adler (il signe aussi la réalisation) et le Palestinien Ali Waked -, plongeait dans la relation infernale d'un agent du Shin Bet et d'un gamin palestinien qu'il presse comme un citron autant qu'il ne peut s'empêcher de lui porter une certaine affection, relation allégorique d'une impossible réconciliation.

Le premier film de cette tendance qu'on peut espérer comme la rampe de lancement d'autres vocations, Omar, de Hany Abu-Assad, sort donc à point nommé en DVD pour ceux qui l'auraient raté en salles.

Le film offre comme point de départ le même contexte, d’extrême tension communautaire et politique qui oblige chacun à se méfier de tout le monde, tout le temps. Sauf qu’à 20 ans, même quand on est palestinien, on peut parfois éprouver d’autres envies que de se précipiter sur des armes automatiques pour en découdre avec des soldats israéliens.

Omar (le jeune et très charismatique c