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portrait

Kev Adams, sous le bonnet

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Plébiscité par les ados et, ces temps-ci, premier rôle au cinéma, l’humoriste de 22 ans joue au con mais a du fond.
publié le 10 mars 2014 à 17h06

Y aller munie d'une pelle de plage et regretter de ne pas avoir pris le Caterpillar. Kev Adams, c'est le frisotté qui vanne verlan dans le poste, l'histrion adepte du gondolement perpétuel et, pour faire sobre, le nouveau chouchou de l'humour français. Il n'a pas acheté à Paris, mais à Neuilly-sur-Seine, pour le «calme» et le «bruit des feuilles» mortes qui culbutent le pavé. Quoique mince et idolâtré par des milliers d'adolescentes, il se trouve «gigantesque» (trop gros). Célibataire, il préfère les filles «discrètes» aux fracassantes. Il prie «de temps en temps». Surprises. En quatre exemples comme en mille, il y a chez le jeune homme au bonnet de laine et au Perfecto plus de matière à creuser qu'attendu.

Le terrain à explorer avait pourtant tout du bac à sable. Limité, peu profond et sans relief. A 22 ans, Kev Adams, de son vrai nom Kevin Smadja, reste pour beaucoup «l'humoriste des ados», phénomène de société à lui tout seul depuis le succès ébouriffant de la série Soda, diffusée sur W9, et surtout du Young Man Show, premier spectacle d'humour écrit par un jeune (18 ans à l'époque) sur des problématiques de jeunes. En pleine promotion de son deuxième spectacle, Voilà voilà, et du film Fiston, une comédie sur la transmission avec Franck Dubosc dans le rôle du père de substitution, «Kev» joue au con dans à peu près toutes les émissions de divertissement du moment. Invité chez Arthur fin février