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Libération
Interview

«Avec les ordinateurs, nous sommes seuls ensemble»

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Patrick Cederberg et Walter Woodman, réalisateurs du court métrage «Noah» :
Patrick Cederberg et Walter Woodman. (Photo Joseph Hammond)
publié le 18 mars 2014 à 18h56

Patrick Cederberg et Walter Woodman, la petite vingtaine, nés à Toronto, ont réalisé le court métrage multiprimé Noah (lire ci-contre), grand prix et prix du public dans la section labo du festival de Clermont-Ferrand en février, intégralement tourné sur l'écran de l'ordinateur d'un ado. Ils se sont rencontrés à l'université en participant à un concours de talents, où «[ils ont] chanté Baby Got Back par Sir Mix-a-Lot», chanson dans laquelle le rappeur dit aimer les gros culs. Noah est leur premier film ensemble et «certainement pas le dernier». Ils répondent par mail et d'une seule plume à nos questions.

D’où vous est venue cette idée d’histoire d’amour racontée via l’écran d’un ado ?

En partie par nécessité, parce que c'était incroyablement bon marché et que l'université nous a laissés à moitié ruinés, et aussi en raison du temps qu'on passe à scruter ces écrans. A l'origine, nous pensions faire entrer Noah dans le monde réel, mais ça ne fonctionnait pas. Finalement, on s'est limité strictement à l'ordinateur, voir s'il était possible de véhiculer des émotions du langage uniquement avec ce qu'on voit à l'écran. C'était beaucoup plus libérateur pour la créativité. Ça nous a permis de penser hors de la boîte.

Est-ce que ça reflète vos propres expériences sur les réseaux sociaux ?

Nous avons écrit Noah comme une combinaison de nos deux vies en ligne. Une partie raconte des choses qui nous sont vraiment arrivées, et d'autres aspects du personnage prennent quelques libertés par rapport à ce qu'on était à cet âge.

Le début du film est étourdissant de vitesse…

Nous voulions que le début soit frénétique et ADD