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CRITIQUE

«Dark Touch» : menaces demeure

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Déclinaison franco-irlandaise du «Carrie» de De Palma.
Poulette au «Carrie». (Photo Karina Finegan Photography)
publié le 18 mars 2014 à 18h16

Après avoir manqué la marche d'un passage de son cinéma à une ambition commerciale accordée à l'ampleur de ses visées esthétiques (l'étrange et néanmoins beau Ne te retourne pas, accident industriel et sèche mandale critique), Marina de Van revient à un format de série B, là où probablement nul ne l'attendait : en Irlande. Un cadre de tournage qu'elle n'a a priori élu ni pour le verdoiement de ses paysages (Dark Touch est essentiellement un film d'intérieurs), ni pour son climat embué (joliment embrassé ici, tout en clairs-obscurs bleutés), ni pour sa proliférante population ovine (on ne taira pas le silence suspect du film à ce sujet).

Télékinésie. Par-delà la frilosité des guichets de financement français dès qu'il s'agit de cinéma de genre, la cinéaste s'est heurtée au refus des pouvoirs publics d'autoriser des bambins locaux à prêter corps à son scénario. Et a dû ainsi déporter son intrigue en des terres à la fois plus hospitalières à la fiction horrifique et moins sourcilleuses en matière de protection de l'enfance.

Une contingence de production qui nourrit profusément le troublant effet de parenté entretenu par Dark Touch avec quelques évidents référents anglo-saxons - John Carpenter, vers qui lorgne la superbe BO de Christophe Chassol, et surtout le Brian De Palma de Furie ou Carrie. De ce dernier film, le synopsis de Dark Touch semble à vrai dire une pure déclinaison à hauteur d