Menu
Libération
CRITIQUE

«Wrong Cops» : poulets de canon

Article réservé aux abonnés
Quentin Dupieux continue de voyager dans sa galaxie frappadingue.
Mark Burnham. (Photo DR)
publié le 18 mars 2014 à 18h16
(mis à jour le 19 mars 2014 à 10h46)

Les films de Quentin Dupieux affichent une liberté de ton si particulière, une intention cachée dans un développement si curieusement décousu, qu'on est toujours tentés de persévérer pour en percer l'hermétisme. Les masques de Steak, la première irruption barrée du réalisateur qui s'était préalablement fait un nom sur la scène techno - Mr. Oizo -, puis Rubber,odyssée d'un pneu tueur en série, et enfin Wrong, l'histoire invraisemblable d'un kidnapping de chien, avaient déjà joué sur le registre de la comédie égarant son public.

Rat mort. A ce titre, difficile de ne pas être séduit, ou au minimum intrigué, par la galerie de personnages loufoques de Wrong Cops, individus dont l'ahurissante définition constitue le principal, sinon l'unique, argument de la première moitié du film. Rien qu'au rayon flics, ainsi que le suggère le titre, on a l'embarras du choix. Un colosse revêche et brutal (Mark Burnham), dont la principale occupation consiste à vendre de la drogue dissimulée dans le corps d'un rat mort parce que «c'est discret et facile à transporter». Un autre (Eric Wareheim), plus toquard que son collègue, qui abuse de son pouvoir pour assouvir